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Pour une gouvernance « humaine » de l’entreprise

20 novembre 2016 Paroles de dirigeants
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L’équipe EDC de Paris IV s’est réunie en septembre sur le thème du bien commun. Après un temps d’exposé, chacun a pu partager une parole.

Qu’est-ce que le bien commun ?

Le bien commun est le principe organisateur de tout l’enseignement social de l’Église en matière politique, sociale et économique. Il doit permettre à tout homme d’advenir à son humanité.

…et pour l’entreprise ?

La recherche du profit, inhérent à toute gestion, est insuffisante : les libertés individuelles et leur interdépendance, la diversité des cultures et la mondialisation, la protection de l’humain et celle de la nature font dorénavant partie intégrante de toute bonne stratégie d’entreprise. La prise en compte de ces aspirations par la RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) a contraint les entreprises à exprimer le sens de leur projet, à donner un cap à leurs responsabilités, les transformant elles-mêmes en créatrices de bien commun à part entière.

Responsabilité sociétale, responsabilité humaine

La RSE ne suffit plus pour préserver le bien commun. Don Pascal-André Dumont, économe général de la Communauté Saint-Martin, par la RHE (Responsabilité humaine de l’entreprise), invite à un profond changement d’attitude pour les dirigeants chrétiens, à « mettre notre engagement quotidien, au service du vrai bien des personnes humaines et de toutes les parties prenantes de l’entreprise ». Le bien commun apparaît alors comme un bien propre, lien solide entre les collaborateurs, leurs savoirs, leurs talents et leurs compétences engagés dans l’entreprise.

Libres paroles en équipe

« Les actionnaires sont contents, mais je vis une exigence absolue de bienveillance face au virulent conflit de personnes que j’affronte actuellement. »

« Entre actionnaires et salariés, les enjeux de pouvoir sont confrontés à ceux de l’avoir et du faire. »

« N’oublions pas le plaisir de travailler des salariés, la qualité des produits pour les clients et le respect de l’environnement, pour le seul profit des actionnaires ! Eux aussi doivent avoir des limites. »

« Dans l’entreprise mondialisée qui est la mienne, les liens unissant plus de 50 nationalités, partageant un même objectif, impliquent un comportement sans faille, protecteur du bien commun. »

« Dans le délicat rapprochement de deux groupes, les inévitables conséquences sociales se mettent en place. Loin du bien commun, avec des règles rigides qui ne permettent pas d’y préparer les personnes ! »

« La gouvernance du bien commun… va du meilleur au pire. »

« Trois remarques essentielles : définir et convenir de la finalité du travail au service de la “maison commune” ; aider les personnes à se construire au sein de l’entreprise ; se référer au bien commun dans les décisions concrètes (fus-acq). » « Les règles ont dorénavant supplanté les principes. L’avalanche de réglementations a raison du bon sens ; faute de direction, la confiance s’altère. »

Le père Jean-Baptiste Perche a souligné le brutal changement de culture. La loi civile extérieure, avilissante nous envahit ; heureusement la loi du Christ dans les coeurs, épanouissante, confiante, peut nous guider sans s’imposer.

Photo de haut de page : Equipe Paris IV ©Les EDC



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