Les 3 aspects de la raison d'être de l'entreprise
La principale valeur ajoutée d’une « raison d’être » explicitée est qu’elle constitue un véritable engagement envers l’ensemble de ses partenaires, notamment collaborateurs, actionnaires existants ou possibles et le marché en général, clients et fournisseurs, environnement politique et société etc. ; en bref l’ensemble de ses parties prenantes.
En même temps cet engagement doit rester de nature morale aux deux sens du terme : il doit répondre aux exigences de l’éthique, mais il ne doit pas constituer un contrat juridiquement créateur de droits susceptibles de fonder des actions en justice, dont la motivation ne saurait excéder le respect des prescriptions légales et réglementaires.
Sur le fond, la « raison d’être » peut s’appuyer sur trois piliers :
a) Une raison d’être doit être enracinée.
Elle doit faire appel à l’histoire de l’entreprise et à la vision stratégique (ou opportuniste…) qui a présidé à sa création. Elle doit montrer comment les grandes étapes ou les grandes réussites de l’entreprise ont créé un socle fort qui demeure quelles que soient les évolutions à venir. Ce socle est un des actifs immatériels de l’entreprise. Le poids de l’histoire, la popularité du réseau, l’aventure de l’exploration/production … L’entreprise perdrait de sa raison d’être si elle abandonnait techniquement voire moralement ce socle historique.
b) Une raison d’être doit être différenciante, même si dans certaines de ses composantes elle reprend une ambition commune.
Elle doit faire apparaître les vrais spécificités de l’entreprise, intrinsèques à sa mission, son apport propre. Ce qui veut dire que ces spécificités sont explicitement mises en avant et développées dans les activités de l’entreprise ; et qu’en même temps le monde ne serait pas le même si cette entreprise n’existait pas : réponse à des besoins, qualités intrinsèques de produits, qualités de formation des collaborateurs, spécificités de la relation aux clients, nature propre des investissements…
c) Une raison d’être doit être engageante en ce qui concerne l’impact des activités de l’entreprise sur la société :
mission de l’entreprises vis-à-vis de la société, respect des personnes, collaborateurs et fournisseurs; positionnement en termes de souveraineté (le domaine d’intervention est-il français, européen ou mondial); impacts environnementaux ; réflexions sur les enjeux éthiques et/ou de moyen terme de son secteur etc.
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