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Chemin de Carême 2021 : semaine sainte
Nous voici dans les jours qui précèdent Pâques ! Une semaine où nous entrons par le Dimanche des Rameaux avant de vivre chaque étape de la Passion.
Nous entrons dans cette Semaine sainte par l’excitation de la foule de Jérusalem, si prompte à acclamer. N’hésitons pas à reconnaître celui qui vient. Vivons intensément ce temps spirituel dans notre famille, notre communauté chrétienne habituelle.
A partir du message du Pape François pour le Carême, je réfléchis avec vous sur l’aboutissement du Carême. Vous trouverez une méditation de l’évangile du dimanche des Rameaux (Mc 11, 1-10, entrée de Jésus à Jérusalem), largement inspirée par le cardinal Roger Etchegaray.
Suivons le Christ Jésus à chaque étape de sa Passion jusqu’au Jour de la Résurrection.
p.Vincent Cabanac, aa
HOSANNA - Chant de la Communaute du Chemin Neuf
Hosanna, hosanna, Hosanna au plus haut des cieux ! (bis)
1.Seigneur, nous te chantons, De tout cœur te louons. Sois exalté, Seigneur mon Dieu ; Hosanna au plus haut des cieux !
2.Nous célébrons ton Nom D'un cœur reconnaissant. Tu es le Seigneur glorieux ; Hosanna au plus haut des cieux !
3. Car la terre et le ciel Sont remplis de ta gloire ; Glorifions le Dieu trois fois Saint ; Hosanna au plus haut des cieux !
4. Béni soit celui qui vient, Dans le nom du Seigneur, Glorifions le Dieu trois fois Saint ; Hosanna au plus haut des cieux
Dieu a fait l’homme L’homme lui-même s’est fait pécheur
« Ecoute ton prochain, comme tu t’écoutes toi-même alors tu te déclareras contre les péchés et non contre le pécheur. S’il s’entête à ne pas vouloir se corriger parce qu’il se détourne de la crainte de Dieu, combats cet entêtement, efforce-toi de le corriger, travaille à le faire disparaître afin de sauver l’homme tout en condamnant son péché. Homme et pécheur, voilà deux réalités distinctes. Dieu a fait l’homme ; l’homme lui-même s’est fait pécheur. Que disparaisse ce qu’a fait l’homme pour que soit libéré celui que Dieu a créé. Ne vas pas jusqu’à donner la mort afin de donner sa chance au repentir. Ne tue pas le pécheur afin qu’il puisse se corriger. Sévis seulement contre ce qui te déplaît en toi-même et non pas seulement contre un autre qui a la même origine que toi. Tous deux, vous sortez du même atelier, œuvre du même artisan, formé du même limon. Je ne t’interdis pas de sévir, de punir mais fais-le avec amour, avec bienveillance, avec le désir de corriger »
(Saint Augustin, Sermon 13, 8)
Méditation sur le Message de Carême 2021 du Pape François
A lire en ligne 👉 ici 6/ L’aboutissement du Carême
« Chers frères et sœurs, chaque étape de la vie est un temps pour croire, espérer et aimer. Que cet appel à vivre le Carême comme un chemin de conversion, de prière et de partage, nous aide à revisiter, dans notre mémoire communautaire et personnelle, la foi qui vient du Christ vivant, l’espérance qui est dans le souffle de l’Esprit et l’amour dont la source inépuisable est le cœur miséricordieux du Père » (Pape François)
Au long de ce parcours de carême, et en entrant dans la Semaine sainte, interrogeons-nous sur notre façon de vivre chaque étape mentionnée : sommes-nous devenus encore plus des hommes et des femmes de foi, d’espérance et de charité. Pas facile de croire quand une pandémie lamine tant de certitudes et modifie profondément nos relations au travail ou en famille. Pas facile d’espérer un jour nouveau quand de façon récurrente, nous sommes replongés dans des restrictions, un confinement face aux risques épidémiologiques. Pas facile de manifester notre amour du prochain, quand on nous fait croire que toute proximité devient source de danger et que mieux vaut se tenir éloigné physiquement d’abord ! Ne nous laissons pas embarquer dans un isolement, un assèchement, le désespoir. Ce serait vivre le temps de la Passion sans résurrection. Préparons-nous à vivre notre Pâque, dans la foi, l’espérance et la charité.
Evangile du Dimanche 28 mars 2021 (Année B)
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 11, 1-10)
Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : ‘Que faites-vous là ?’, répondez : ‘Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.’ » Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent. Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »
Réflexion
Ayant parcouru le monde et s’étant fait le chantre de l’engagement de l’Eglise sur tant de chantiers et de champs de bataille, le cardinal Roger Etchegaray (1922-2019), natif d’Espelette (64), s’est comparé à l’âne qui porta Jésus lors de son entrée à Jérusalem : « J’avance comme l’âne de Jérusalem dont le Messie, un jour des Rameaux, fit une monture royale et pacifique. Je ne sais pas grand-chose mais je sais que je porte le Christ sur mon dos et j’en suis plus fier que d’être Basque. Je le porte, mais c’est lui qui me mène. Je sais qu’il me conduit vers son Royaume où je me prélasserai sans fin dans de verts pâturages. J’avance à petits pas. Par des chemins escarpés, loin de ces autoroutes où la vitesse vous empêche de reconnaître monture et cavalier. Quand je bute contre une pierre, mon Maître doit être bien cahoté, mais il ne me reproche jamais rien. C’est merveilleux comme il est gentil et patient avec moi : il me laisse le temps de saluer la ravissante ânesse de Balaam, de rêver devant un champ de lavande, d’oublier même que je le porte. J’avance, en silence. C’est fou comme on se comprend sans parler ; d’ailleurs, je n’entends pas trop quand il me souffle des mots à l’oreille. La seule parole de lui que j’ai comprise semblait être pour moi tout seul et je puis témoigner de sa vérité : « Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger » (Mt 11, 30). C’est comme, foi d’animal, quand je portais allègrement sa mère vers Bethléem, un soir de Noël : « Elle pesait peu, n’étant occupée que de l’avenir en elle », c’est Jules Supervielle, le poète ami des ânes qui l’a dit. J’avance dans la joie. Quand je veux chanter ses louanges, je fais un boucan de tous les diables, je chante faux. Lui, alors, il rit de bon cœur, d’un rire qui transforme les ornières en piste de danse et mes sabots en sandales de vent. Ces jours-là, je vous jure, on en fait du chemin ! J’avance, j’avance comme un âne qui porte le Christ sur son dos ». - (J’avance comme un âne, Fayard) Comme au jour des Rameaux, suis-je l’âne du Seigneur, qu’on l’on vient chercher, prêt à me laisser mener pour aller de l’avant ? Pour apprécier le chemin sur lequel il me fait avancer ? Pour mettre mes qualités à son service et pour adoucir mes « braiements » ? J’ai besoin, Seigneur, de me sentir utile, près de toi qui me guides. Le chemin que je parcours est parfois pierreux, pentu, ardu mais il conduit vers une destination qui me fait franchir tous les obstacles, toutes les peines. Donne-moi force et vigueur, courage et abnégation ! Que ta douce voix me fasse aller de l’avant.
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