Presse et communication digitale
Chemin de Carême 2021 : 5ème semaine
Nous entrons dans la 5e semaine du carême avec un chant, une image, un texte.
Ce carême se déploie toujours dans un climat lourd et un environnement pesant pour de nombreuses personnes et activités. En cette 5e semaine essayons de mettre en valeur le beau avec un chant, une image, un texte. A partir du message du Pape François pour le Carême, je réfléchis avec vous sur la charité comme un don. Enfin, une méditation de l’évangile du 5e dimanche (Jn 12, 20-33, Voir Jésus, le servir et être glorifié) vient ponctuer cette proposition hebdomadaire que vous pourrez lire tout ou en partie selon votre disponibilité. Tournons vers Dieu et vers les autres. Ce carême nous mène résolument vers Pâques. Bon carême à tous.
p. Vincent Cabanac, aa
Écoute la voix du Seigneur
1. Écoute la voix du Seigneur Prête l'oreille de ton cœur Qui que tu sois ton Dieu t'appelle Qui que tu sois, Il est ton père
Toi qui aimes la vie, ô toi qui veux le bonheur Réponds en fidèle ouvrier de sa très douce volonté Réponds en fidèle ouvrier de l'évangile et de sa paix
2.Écoute la voix du Seigneur Prête l'oreille de ton cœur Tu entendras que Dieu fait grâce Tu entendras l'esprit d'audace
Toi qui aimes la vie, ô toi qui veux le bonheur Réponds en fidèle ouvrier de sa très douce volonté Réponds en fidèle ouvrier de l'évangile et de sa paix
3.Écoute la voix du Seigneur Prête l'oreille de ton cœur Tu entendras grandir l'Église Tu entendras sa paix promise
Toi qui aimes la vie, ô toi qui veux le bonheur Réponds en fidèle ouvrier de sa très douce volonté Réponds en fidèle ouvrier de l'évangile et de sa paix
Créer des « liens fraternels » - Témoignage d'Anne et Christophe Tain, entrepreneurs, bénévoles à la paroisse Notre-Dame-des-Champs à Paris
(Article de La Croix 17 mars 2021, extraits) On les avait rencontrés là, lors du premier confinement, sur le parvis de la très belle église parisienne Notre-Dame-des-Champs, un sandwich à la main, un gobelet dans l’autre et, dans les yeux, ce petit quelque chose de modeste et de lumineux qui avait laissé un souvenir durable. … Dix mois plus tard, on les retrouve au même endroit, un dimanche matin. Avec d’autres bénévoles, à l’heure du petit-déjeuner cette fois, ils distribuent café et pain à des personnes sans domicile qui discutent autour de deux tables hautes, dans une atmosphère paisible. Pendant la pandémie, Anne et Christophe Tain ont vécu un point de bascule. « Le 11 mars, j’ai vendu mon entreprise de prêt-à-porter, j’avais envie de faire autre chose de ma vie », raconte Anne. « Le même jour, mon médecin m’a arrêté pour burn-out, complète Christophe. Je travaillais dans une grande entreprise qui n’avait d’yeux que pour le cours de l’action et je vivais un conflit de valeurs. » Juste après, arrive le premier confinement. « Nous étions disponibles et avions besoin d’un engagement nouveau. Ça a été comme un alignement de planètes, et peut-être un signe de notre Seigneur », poursuit Christophe. Le couple s’engage au service des plus démunis avec l’envie de donner un sens nouveau à leur existence. En juin, Christophe négocie un départ avec son employeur.
Quatre petits-déjeuners fraternels par semaine
En juillet, la distribution s’arrête. « Nous étions gênés de laisser les gens comme ça, reprend Anne. Nous avions envie de continuer tout en faisant quelque chose d’un peu différent. Il nous a semblé que ce qui manquait le plus était le lien fraternel. » … Des petits-déjeuners fraternels sont organisés quatre jours par semaine. Si on y distribue du café et des tartines, la fraternité est bien le plat essentiel. Les bénévoles se relaient, dont parfois l’un des trois enfants d’Anne et Christophe, voire toute la famille, comme le jour de Noël. Cependant, explique Anne, « on prend plutôt des bénévoles qui peuvent s’engager dans la durée car l’important est de créer du lien. On parle de nos vies. Nous sommes juste là. C’est une goutte d’eau dans l’océan. Nous n’avons pas la prétention de pouvoir résoudre leurs problèmes. Pour cela, nous les orientons vers des associations. »
« Cet engagement a changé notre vie »
Une trentaine de sans-domicile fréquentent les petits-déjeuners, dont une moitié d’habitués. Certains portent des gants ou des vestes reçus grâce à un don de Decathlon. Beaucoup viennent surtout y retrouver un visage ami. … « Cet engagement a changé notre vie », résume Anne. « Il a aussi fait grandir notre couple, ajoute Christophe. On a découvert nos complémentarités. » À tel point que les deux ont décidé de créer ensemble leur entreprise, un bureau d’études et de conseils en ascenseurs, et qu’ils sont en train d’en lancer une autre, spécialisée dans la végétalisation des bureaux. Ils réfléchissent déjà à y inclure une dimension de réinsertion, pour donner du travail aux gens de la rue. Mais c’est une autre aventure. Lire l'intégralité de l'article ici 👉La Croix
Méditation sur le Message de Carême 2021 du Pape François
A lire en ligne 👉 ici Méditation sur le Message de Carême 2021 du Pape François 6/ La charité est don. Elle donne sens à notre vie. Grâce à elle, nous considérons celui qui est dans le manque comme un membre de notre propre famille, comme un ami, comme un frère. Avant de s’exprimer par un geste et une attitude, la charité est une disposition personnelle. Devenant une aptitude spirituelle, elle nous rend capable de percevoir le besoin de notre prochain. Lorsque notre bras se tend vers celui qui nous demande, il faut imaginer pouvoir le prendre par la main et non pas seulement déposer dans la sienne notre seule obole qui nous libèrerait de toute responsabilité. L’exemple d’Anne et Christophe, racontée ci-dessus, est pour moi significative de la façon dont nous pouvons être interpelés. A la l’inverse d’un exercice intellectuel ou d’une réflexion bien mûrie, une rencontre n’a pas besoin d’un long raisonnement et engendre parfois un comportement fraternel spontané. Tant d’occasions diverses se présentent : prêter une oreille attentive, offrir de quoi à boire ou manger, passer du temps alors que sur trottoir même le regard se révèle souvent furtif. Aujourd’hui nous courrons le risque de vouloir tout calfeutrer, de nous protéger de tout danger potentiel. Mais acceptons-nous le risque de la fraternité, de poser un geste charitable ? Parfois sans mot, il est indispensable d’exprimer à chacun la place qu’il occupe dans notre famille, dans nos relations, dans nos entreprises. Cette reconnaissance est d’autant plus vitale quand la personne éprouve un manque de reconnaissance, d’attention. Que notre cœur suinte de charité !
EVANGILE du DIMANCHE 21 mars 2021 (Année B, 5e dimanche de Carême)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 12, 20-33)
En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André, et tous deux vont le dire à Jésus. Alors Jésus leur déclare : « L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle. Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera. Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? “Père, sauve-moi de cette heure” ? – Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » En l’entendant, la foule qui se tenait là disait que c’était un coup de tonnerre. D’autres disaient : « C’est un ange qui lui a parlé. » Mais Jésus leur répondit : « Ce n’est pas pour moi qu’il y a eu cette voix, mais pour vous. Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.
Réflexion
La curiosité serait-elle un vilain défaut ? C’est pourtant mus par elle que quelques Grecs interrogent l’apôtre Philippe et ensuite André afin de voir Jésus. Ce dernier ne rejette pas leur requête. Au lieu de s’avancer vers ces « curieux » pour se montrer, il prononce des paroles pleines de sens, non pour assouvir leur curiosité mais pour faire comprendre le sens de sa mission et de notre vie même. Jésus n’agit pas ni ne parle comme un coach de développement personnel. Pourtant, il nous renvoie vers nous-même, sans s’enfermer sur soi : « Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle ». Jésus nous ouvre une perspective avec une exigence : on ne peut gagner et garder que ce que l’on donne ! Augustin d’Hippone apporte un éclairage pertinent sur cet évangile : « Commence par te retirer de toutes choses extérieures, pour rentrer en toi, puis retourne à celui qui t’a fait, à celui qui t’a cherché quand tu étais égaré, qui t’a retrouvé quand tu fuyais loin de lui, qui t’a fait te retourner vers lui, malgré tous tes efforts pour lui échapper. Rentre en toi-même et attache-toi à celui qui t’a fait ! » (Sermon 330). Le maître mot est bien là : savoir tourner son regard vers soi, mesurer sa vie intérieure pour apprécier avec plus d’intensité l’attachement et l’amour que l’on éprouve envers celui qui nous a faits. Il y a bien sûr des renoncements à opérer et c’est salutaire. Des questions surgissent alors : Quel débroussaillage pourrais-je faire dans mes préoccupations, mes activités, mes relations ? Que vais-je mettre le plus en exergue comme sujet principal de ma « curiosité » et donc de mon intérêt ? Comment servir le Christ alors que je suis tout entier dédié à mon travail, à ma famille, à mes engagements ? En cette période de pandémie, le carême à l’égal d’un désert forme le cadre propice à un retour sur soi. Notre croissance humaine et spirituelle se réalise dans le lien intime avec le Christ. Impossible de s’en détacher. Prenons conscience de cette évidence : Plus je suis lié au Christ, plus je suis moi-même !
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