Presse et communication digitale
Chemin de Carême 2021 : 4ème semaine
Nous entrons dans la 4e semaine du carême avec un chant, une image, un texte.
A partir du message du Pape François pour le Carême, je réfléchis avec vous sur la charité comme élan du cœur.
Enfin, une méditation de l’évangile du dimanche (Jn 3, 14-21, Dieu a envoyé son Fils) vient ponctuer cette proposition hebdomadaire que vous pourrez lire tout ou en partie selon votre disponibilité. Tournons vers Dieu et vers les autres. En prenant du recul, le carême devient le moment favorable, l’espace propice à la réflexion, au détachement de tout ce qui nous préoccupe.
Bon carême à tous.
p. Vincent Cabanac, aa
Debout, resplendis !
R. Jérusalem, Jérusalem, Quitte ta robe de tristesse ! Jérusalem, Jérusalem, Chante et danse pour ton Dieu !
1.Debout, resplendis, car voici ta lumière, Et sur toi la gloire du Seigneur. (bis) Lève les yeux et regarde au loin, Que ton cœur tressaille d´allégresse. Voici tes fils qui reviennent vers toi, Et tes filles portées sur la hanche.
2.Toutes les nations marcheront vers ta lumière, Et les rois à ta clarté naissante. (bis) De nombreux troupeaux de chameaux te couvriront, Les trésors des mers afflueront vers toi. Ils viendront d´Epha, de Saba, de Qédar, Faisant monter vers Dieu la louange.
Ne cessez pas de rêver ! Ne perdez pas l’espérance !
Discours du Pape François aux chrétiens de Qaraqosh (Irak, 7 mars 2021) « Quand les anciens et les jeunes se rencontrent, que se passe-t-il ? Les anciens rêvent, ils rêvent d’un avenir pour les jeunes ; et les jeunes peuvent accueillir ces rêves et prophétiser, les mettre en œuvre. Quand les anciens et les jeunes s’unissent, nous préservons et transmettons les dons que Dieu fait. Regardons nos enfants sachant qu’ils hériteront non seulement d’une terre, d’une culture et d’une tradition, mais aussi des fruits vivants de la foi que sont les bénédictions de Dieu sur cette terre. Je vous encourage à ne pas oublier qui vous êtes et d’où vous venez ! à protéger les liens qui vous tiennent ensemble, à protéger vos racines ! Il y a sûrement des moments où la foi peut vaciller, lorsqu’il semble que Dieu ne voit pas ni n’agit. Cela a été vrai pour vous aux jours les plus sombres de la guerre, et cela est vrai aussi en ces jours de crise sanitaire mondiale et de grande insécurité. En ces instants, rappelez-vous que Jésus est à votre côté. Ne cessez pas de rêver ! Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance ! Du ciel, les saints veillent sur nous : invoquons-les et ne nous lassons pas de demander leur intercession. Et il y a aussi “les saints de la porte d’à côté” « qui vivent proches de nous et sont un reflet de la présence de Dieu » (Exhort. ap. Gaudete et exsultate, n. 7). Cette terre en a beaucoup, c’est une terre où les saints, hommes et femmes, sont nombreux. Laissez-les vous accompagner vers un avenir meilleur, un avenir d’espérance ».
Méditation sur le Message de Carême 2021 du Pape François
A lire en ligne 👉 ici
5/ La charité est l’élan du cœur qui nous fait sortir de nous-mêmes et qui crée le lien du partage et de la communion.
Le vocabulaire parfois nous emprisonne. Un mot, dont on limite la signification, va réduire un sentiment, une attitude, une disposition. Il en est ainsi pour la charité (caritas) qui est pourtant une expression de l’amour que le Seigneur nous pousse à partager, à ne pas garder pour soi. Essayons donc d’en redécouvrir le sens profond. La charité n’est pas simplement l’obole que l’on consent à poser dans la main du mendiant assis sur le bord du trottoir ou sur les marches de nos églises. Ce geste parfois accompli pour se donner bonne conscience peut être comme les prémices d’une générosité plus grande. Si la charité se manifeste dans l’action caritative, elle se déploie surtout dans l’attention aux personnes. Comme le rappelle le Pape François, c’est un « élan du cœur » qui nous extrait de notre zone de confort et nous fait entrer en relation. Vivre la charité c’est laissé battre son cœur, être mû par un désir de mettre en commun des talents, des biens, d’agir ensemble. Et il y a un autre point important, longuement présenté par Benoît XVI dans son Encyclique Caritas in veritate : « Par son lien étroit avec la vérité, l’amour peut être reconnu comme une expression authentique d’humanité et comme un élément d’importance fondamentale dans les relations humaines, même de nature publique …. Il faut ensuite prendre en grande considération le bien commun. Aimer quelqu’un, c’est vouloir son bien et mettre tout en œuvre pour cela ». L’attention et l’amour envers l’autre nous poussent à vivre pleinement notre vocation.
EVANGILE du DIMANCHE 14 mars 2021 (4e dimanche de Carême Année B)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 3, 14-21)
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne croit pas est déjà jugé, du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le Jugement, le voici : la lumière est venue dans le monde, et les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. Celui qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dénoncées ; mais celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »
Réflexion
A quel étendard nous rallions-nous ? Vers quelle perspective nous projetons-nous ? A quel astre nous fions-nous pour orienter notre marche ? Nous sommes dans un brouillard sanitaire, social et économique où beaucoup n’arrivent plus à distinguer le bon chemin à prendre. D’heureuses initiatives sont prises afin d’éclairer la route de chaque homme. Mais seul le Christ est la vraie lumière capable de nous guider quand nous traversons nos torpeurs, nos obscurités et nos épreuves. La pandémie et ses conséquences innombrables nous font parfois perdre l’espoir du jour qui vient, de la lumière qui doit poindre. A la sortie du tunnel et déjà aujourd’hui, on peut ressentir combien l’amour du Père pour sa Création et ses créatures se révèle dans le don de son Fils, dont la mission n’était pas d’abord de juger mais de relever l’humanité déchue, de l’encourager à poursuivre sa marche. Est-ce que la méditation de ce mystère rend plus vive notre conscience de l’amour dont Dieu témoigne envers nous ? « Le Christ est la vie, et pourtant il est mis en croix. Le Christ est la vie, et pourtant il est mort. Mais dans la mort du Christ la mort est morte : en mourant, la Vie a tué la mort, la plénitude de la vie a englouti la mort, la mort a été absorbée dans le corps du Christ. Mais nous aussi, nous le dirons à la résurrection, lorsque nous chanterons un chant triomphal : Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ? D'ici là, frères, pour guérir du péché, regardons le Christ en croix. Ceux qui regardaient le serpent de bronze ne périssaient pas des suites des morsures des serpents ; ceux qui contemplent avec foi la mort du Christ sont guéris des morsures des péchés. Jadis ils furent libérés de la mort pour une vie qui n'avait qu'un temps ; maintenant, c'est pour obtenir la vie éternelle ».
Commentaire de Saint Augustin sur l’évangile de Jean
Laissons-nous incendier par le feu de l’amour de Dieu afin de briller pour l’humanité entière.
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