Presse et communication digitale
Chemin de Carême 2021 : 3ème semaine
Avec vous, je réfléchis sur la miséricorde et le pardon à partir du message du Pape François pour le Carême.
Enfin, une méditation de l’évangile du dimanche (Jn 2, 13-25, Jésus chassant les marchands du Temple) vient ponctuer cet envoi que vous pourrez lire tout ou en partie selon votre disponibilité. La quarantaine du carême ne nous enferme pas mais nous tourne vers Dieu et vers les autres. En prenant du recul, il devient le moment favorable, l’espace propice à la réflexion, au détachement de tout ce qui nous préoccupe.
Bon carême à tous.
p. Vincent Cabanac, aa
Ecouter le chant : voici ton serviteur
Prière, jeûne, miséricorde.
Il y a trois actes, mes frères, trois actes en lesquels la foi se tient, la piété consiste, la vertu se maintient : la prière, le jeûne, la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie. En effet, le jeûne est l'âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise : les trois ne peuvent se séparer. Celui qui en pratique seulement un ou deux, celui-là n’a rien. Donc, celui qui prie doit jeûner ; celui qui jeûne doit avoir pitié ; qu'il écoute l'homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté ; il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d'entendre lorsqu’on le supplie… Sois la norme de la miséricorde à ton égard : si tu veux qu'on te fasse miséricorde de telle façon, selon telle mesure, avec telle promptitude, fais toi-même miséricorde aux autres, avec la même promptitude, la même mesure, la même façon. Donc la prière, la miséricorde, le jeûne doivent former un patronage pour nous recommander à Dieu, doivent former un seul plaidoyer en notre faveur, une seule prière en notre faveur sous cette triple forme.
Pour que ces dons soient agréés, il faut que vienne ensuite la miséricorde. Le jeûne ne porte pas de fruit s'il n'est pas arrosé par la miséricorde ; le jeûne se dessèche par la sécheresse de la miséricorde ; ce que la pluie est pour la terre, la miséricorde l'est pour le jeûne. Celui qui jeûne peut bien cultiver son cœur, purifier sa chair, arracher les vices, semer les vertus : s'il n'y verse pas les flots de la miséricorde, il ne recueille pas de fruit.
(Homélie de saint Pierre Chrysologue)
Méditation sur le Message de Carême 2021 du Pape François
A lire en ligne 👉 ici 4/ Le temps du Carême est un temps pour espérer, pour tourner de nouveau le regard vers la patience de Dieu qui continue de prendre soin de sa Création... C’est l’espérance en la réconciliation à laquelle saint Paul nous exhorte avec passion : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20). Quand on a les mains sales, on se les lave et plus encore maintenant où pour empêcher tout danger de contamination il convient de le faire régulièrement. La pression sanitaire a accentué nos habitudes pour une plus grande rigueur hygiénique. Accepterions-nous une telle pression pour notre vie spirituelle ? D’être encouragés à passer notre âme à un « nettoyage » fréquent, à un examen de conscience afin de recevoir le pardon du Seigneur, de nous réconcilier avec lui ? Ce serait un beau geste barrière pour nous d’être moins touchés et affectés par le virus de la haine, de l’envie, de l’orgueil et de tant d’autres variants du péché. Les paroles de saint Pierre Chrysologue (voir ci-dessus) nous font réaliser que l’eau de la miséricorde ne noie pas, elle ne nettoie pas seulement, mais elle irrigue toute notre vie afin de porter du fruit. La veille de son départ pour l’Irak, le Pape François déclarait : « Je viens en pèlerin, en pèlerin pénitent pour implorer du Seigneur pardon et réconciliation après des années de guerre et de terrorisme, pour demander à Dieu la consolation des cœurs et la guérison des blessures. Et j’arrive parmi vous en pèlerin de paix, pour répéter : « Vous êtes tous frères » (Mt 23, 8). Oui, je viens en pèlerin de paix en recherche de fraternité, animé par le désir de prier ensemble et de marcher ensemble, aussi avec les frères et les sœurs d’autres traditions religieuses, sous le signe du père Abraham, qui réunit en une seule famille musulmans, juifs et chrétiens »
(Vidéomessage du Pape François – 4 mars 2021- avant son voyage en Irak).
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