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"Les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le Seigneur voit le coeur" (1 Samuel 16,7)
Premier livre de Samuel 16, 1, 6-8 et 11-13 (Bible)
« Le Seigneur dit à Samuel : « Vas-tu longtemps pleurer Saül, alors que je l’ai moi-même rejeté, et qu’il n’est plus roi d’Israël ? Emplis ta corne d’huile et pars. Je t’envoie chez Jessé le Bethléémite, car j’ai vu parmi ses fils le roi qu’il me faut ». (…)
Quand ils arrivèrent, Samuel aperçut Eliav et se dit : « Certainement, le messie du SEIGNEUR est là, devant lui ». Mais le SEIGNEUR dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille. Je le rejette. Il ne s’agit pas ici de ce que voient les hommes : les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le SEIGNEUR voit le coeur ». Jessé fit ainsi passer sept de ses fils devant Samuel, et Samuel dit à Jessé : « Le SEIGNEUR n’a choisi aucun de ceux-là ». (…)
Samuel dit à Jessé : « Les jeunes gens sont-ils là au complet ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune : il fait paître le troupeau ». Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher. Nous ne nous mettrons pas à table avant son arrivée ». Jessé le fit donc venir. Il avait le teint clair, une jolie figure et une mine agréable. Le SEIGNEUR dit : « Lève-toi, donne-lui l’onction, c’est lui ». Samuel prit la corne d’huile et il lui donna l’onction au milieu de ses frères, et l’esprit du SEIGNEUR fondit sur David à partir de ce jour ».
Commentaire de cet extrait du Premier livre de Samuel
« Le Seigneur voit le coeur ». La charge reçue par Samuel nous invite à considérer nos critères de discernement. Déjà, le prophète Elie avait compris que Samuel avait été appelé alors qu’il n’était qu’enfant. Nous savons « qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années ».
Quelles sont les personnes, et les situations, qui font naître en nous nostalgie, regret, voire larmes ? Mais le passé est passé ! Comme Samuel, nous sommes invités à accueillir l’actualité comme un cadeau et comme un chemin.
Quelles sont les personnes, et les situations, qui aujourd’hui appellent notre engagement ? Avec quels critères : ce qui saute aux yeux, l’âge, la réputation, la compétence acquise, la reproduction du déjà vu ?
Par quoi sommes-nous prêts à nous laisser transformer ? Un projet neuf, un collaborateur jeune et capable, l’inconnu du renouvellement ?
Nous sommes invités à ouvrir les yeux sur l’imprévu pour accueillir les dons que Dieu met sur nos routes. En remercier Dieu, c’est reconnaître que nous ne sommes pas tout puissants, et qu’Il vient vers nous souvent par des personnes et des expériences surprenantes. Jésus est le premier de ces cadeaux « surprenants » et même déroutants.
Père Olivier Morand,
Conseiller spirituel national (2000-2009)
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