Le rôle des communautés intermédiaires dans le bien commun
Toutes les communautés intermédiaires, parmi lesquelles toutes les entreprises, participent à la réalisation du bien commun lorsque…
Les communautés intermédiaires contribuent au développement du bien commun des communautés plus larges auxquelles elles appartiennent : leur groupe si elles sont filiales, leur région, leur pays… et ultimement l’humanité tout entière.
« L’ordre résultant, comme l’explique si bien saint Thomas, de l’unité d’objets divers, harmonieusement disposés, le corps social ne sera vraiment ordonné que si une véritable unité relie solidement entre eux tous les membres qui le constituent ». Pie XI, « Quadragesimo anno »
Par volonté d’indépendance, une entreprise peut vouloir s’affranchir du bien commun. Cette volonté d’indépendance peut entraîner une volonté de reprise de contrôle par les entités supérieures. Cette reprise de contrôle entraîne une perte d’autonomie de l’entité inférieure.
Les communautés intermédiaires donnent à chaque personne l’occasion de se réaliser[1].
Ainsi que le précisait Jean-Paul II :
« Le caractère social de l’homme ne s’épuise pas dans l’Etat, mais il se réalise dans divers groupes intermédiaires, de la famille aux groupes économiques, sociaux, politiques et culturels qui, découlant de la même nature humaine, ont – toujours à l’intérieur du bien commun – leur autonomie propre ».
Jean-Paul II, « Centesimus annus »
Quand une communauté ne contribue pas au bien commun, elle prive ses membres de la possibilité de participer au bien de tous.
Les communautés intermédiaires rendent les libertés concrètes.
« Là où ces corps intermédiaires font défaut ou sont peu développés, la communauté nationale peut être la proie de quelques individus qui s’arrogent un pouvoir exagéré dans le domaine économique, social ou politique ; ou bien être la proie des pouvoirs publics, car ces pouvoirs, sans structure sociale assez solide pour contrarier leur prolifération, envahissent le domaine privé et finissent par ignorer ou même violer les droits fondamentaux de la personne humaine »
Paul VI à la semaine sociale du Chili, décembre 1963.
En effet, sans corps intermédiaires les personnes deviennent de plus en plus dépendantes de l’Etat. Etant moins actrices, plus dépendantes, elles perdent en proportion le sens de leur rôle dans la communauté et jugent l’action de l’Etat comme un droit.
Le sens du devoir ne s’acquiert qu’à travers la responsabilité exercée au sein des familles, de son entreprise, d’associations… de petites actions[2].
Les communautés intermédiaires permettent aux personnes de s’associer pour atteindre des buts notamment pour se protéger[3].
« La création de bon nombre d’associations ou corps intermédiaires, capables de poursuivre des objectifs que les individus ne peuvent atteindre qu’en s’associant, apparaît comme un moyen absolument indispensable pour l’exercice de la liberté et de la responsabilité humaine ». Jean XXIII, « Pacem in terris »
Les communautés intermédiaires développent la souplesse et la capacité d’adaptation de la société.
Dans le sens de la subsidiarité, les questions sont traitées au plus près du terrain.
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