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Economie de communion : une vision spirituelle de la vie économique
En 1991 au cours d’un voyage au Brésil, Chiara Lubic fondatrice du mouvement des Focolari fut frappée par les limites de l’économie face à l’exclusion. Constatant l’insuffisance des pratiques de partage au sein du mouvement pour subvenir aux besoins des plus pauvres, elle eut l’intuition d’un mouvement d’entreprises qui « partageraient une part de leurs bénéfices et privilégieraient les relations dans un esprit de réciprocité et de communion ».
Ainsi naquit le projet de l'économie de communion
Ainsi fut lancée l’économie de communion.1 Son originalité est « d’introduire le don dans la finalité même et dans la culture de l’entreprise. A travers le libre choix de ceux qui en détiennent le capital, les entreprises adhérant à ce projet répartissent leurs bénéfices en trois parties, afin :
• d’aider directement les plus démunis à sortir de la misère,
• de diffuser une culture basée sur les valeurs du don, de l’intégrité et du respect de chacun, parmi ceux qui donnent comme parmi ceux qui reçoivent,
• et aussi de pourvoir aux nécessaires investissements assurant l’avenir de l’entreprise. »
Ainsi l’entrepreneur devient « un agent de communion ».
« L’économie et la communion sont plus belles quand elles sont l’une à côté de l’autre. L’économie devient plus belle, assurément, mais la communion devient elle aussi plus belle, car la communion spirituelle des cœurs est encore plus complète quand elle devient une communion de biens, de talents, de profits. »2
Pour le pape François, la posture des entrepreneurs de l’économie de communion vis-à-vis de l’argent est un acte « élevé de spiritualité ». En effet, « La façon la plus concrète pour ne pas faire de l’argent une idole est de le partager, de le partager avec les autres, en particulier avec les plus pauvres, ou pour faire étudier et travailler les jeunes, en vainquant la tentation idolâtre par la communion. »3
Le don d’argent ne suffit pas, il faut aussi se donner soi-même.
Mais le don d’argent ne suffit pas. Il faut aussi se donner soi-même. « Pour avoir la vie en abondance, il faut apprendre à donner: pas seulement les profits des entreprises, mais vous-mêmes. Le premier don de l’entrepreneur est sa propre personne: votre argent, bien qu’important, est trop peu. L’argent ne sauve pas s’il n’est pas accompagné par le don de la personne. L’économie d’aujourd’hui, les pauvres, les jeunes ont tout d’abord besoin de votre âme, de votre fraternité respectueuse et humble, de votre envie de vivre et seulement après de votre argent. » 4
- Cf http://www.focolari.fr/societe/economie-de-communion/ ainsi que le site du mouvement : https://economie-de-communion.fr/ ↵
- Pape François du 4 février 2017. « discours aux participants à la rencontre « l’économie de communion » ↵
- Idem ↵
- Idem ↵
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