Presse et communication digitale

Partager sur :

Du Jardin d’Eden à la Jérusalem céleste (commentaire de la Genèse)

21 avril 2017 Eclairages spirituels
Vue 251 fois

8 Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et il y mit l’homme qu’il avait modelé. 9 Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bons à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. 10 Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin et de là il se divisait pour former quatre bras. 11 Le premier s’appelle le Pishôn : il contourne tout le pays de Havila, où il y a l’or; 12 l’or de ce pays est pur et là se trouvent le bdellium et la pierre de cornaline. 13 Le deuxième fleuve s’appelle le Gihôn : il contourne tout le pays de Kush. 14 Le troisième fleuve s’appelle le Tigre : il coule à l’orient d’Assur. Le quatrième fleuve est l’Euphrate. 15 Le Seigneur Dieu prit l’homme et l’établit dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder. 16 Et le Seigneur Dieu fit à l’homme ce commandement : Tu peux manger de tous les arbres du jardin.

17 Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car, le jour où tu en mangeras, tu deviendras passible de mort. (Gn 2,8-17)

Jardin d’Eden : ce lieu primordial où Dieu plaça l’homme comme gardien et cultivateur

S’il est un cadre propice et emblématique du bien commun dans la Bible, c’est bien le jardin d’Eden : ce lieu primordial où Dieu plaça l’homme comme gardien et cultivateur n’est pas seulement « bien commun » au sens où il est donné en commun à Adam et Eve, comme un bien matériel où nos premiers parents vivaient en harmonie avec Dieu et la nature. Il est « bien commun » à un niveau plus fondamental comme cadre propice au développement intégral de leur humanité, comme lieu d’apprentissage pour grandir et marcher vers leur perfection ; Dieu ne pouvait pas mieux faire pour le bien-être des hommes.

Hélas, l’homme et la femme se révèlent fragiles et faibles par rapport au tentateur : ils se laissent convaincre par le serpent, animal rusé et première pierre d’achoppement au bien commun. Adam, accusant Eve pour mieux se disculper, est bel et bien pris au piège de la convoitise ; tous deux auront besoin d’être délivrés du péché, tout comme nous.

Du Jardin d’Eden à la Jérusalem céleste : toute l’oeuvre des hommes

Avec le chapitre 21 de l’Apocalypse, la Bible se clôt sur une perspective grandiose qui voit la Jérusalem céleste répondre à la difficile genèse de l’humanité. Passant de la campagne à la ville, nous percevons toute l’œuvre des hommes, toute la géniale industrie de l’aménagement urbain à travers le choix des matériaux et la compétence architecturale qui contribue à un bien commun transcendant et déjà sauvé par le Christ. La Jérusalem céleste ne tourne pas nos regards vers un passé toujours entaché de quelque faute ; il s’agit de ce bien suprême obtenu par le salut en Christ, qui ouvre sur une ville où il n’y a plus besoin de temple, ni de lumière, ni de quoique ce soit d’autre que la présence de l’Agneau, bien suprême et garant de la sainteté des élus.

Nous sommes, quant à nous, dans un entre-deux : exclus du jardin du paradis par la faute originelle, nous poursuivons notre élan vers cette cité céleste dont nous sommes les artisans. Nous en construisons les murs et les portes en réalisant combien nos efforts sont tout à la fois nécessaires et dérisoires pour édifier le Royaume.

Extrait du Cahier des EDC Bien commun et entreprise



J'aime

Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.