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Avec la subsidiarité, Dieu nous donne son pouvoir d'agir

02 septembre 2016 Paroles de dirigeants
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L’équipe EDC de Bussy-Lagny (77) a échangé le 9 juin dernier à partir du cahier des EDC « La subsidiarité » en trois temps : échange libre autour de la subsidiarité en actes dans sa propre entreprise, relecture de l’échange avec la Parole de Dieu (Ex 3,1) et lecture d’un partage de personnes précaires sur le même texte de l’Exode.

Échanges libres au sein de l’équipe

 
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L’équipe de Bussy-Lagny

« La subsidiarité, c’est le seul moyen intelligent pour gérer une entreprise : oser faire confiance aux salariés et aux collaborateurs, accompagner les gens pour qu’ils puissent être autonomes et donnent le meilleur d’eux-mêmes, à la hauteur de leurs moyens. »

« J’ai appris à être patiente, à laisser aux gens la possibilité de se tromper. »

« Ma conviction est de mettre en place la subsidiarité, c’est donc à moi de la mettre en œuvre. J’aime bien la multiplication des pains : Jésus joue la subsidiarité, il ne multiplie pas directement les pains, il met ses disciples en situation de faire quelque chose qui leur semblait impossible. »

« Au lieu de licencier une salariée, j’ai imaginé une tâche qu’elle pourrait remplir de façon autonome, et ça a marché. C’est aussi cela la subsidiarité. »

« J’ai l’impression de vivre la subsidiarité en famille. Notre but est de rendre nos enfants autonomes pour qu’ils puissent voler de leurs propres ailes. En famille, on essaye de développer un sens du bien commun. Mais je m’aperçois que je ne suis pas très bon : cela ne me dérange pas de mettre la table, alors qu’on avait décidé que ce serait la tâche des enfants. Je ne respecte pas la subsidiarité. »

« La limite de la comparaison est que les enfants, comme les scouts, sont en croissance. Dans l’entreprise, on a affaire à des adultes. Et puis, ce qui lie la famille c’est l’amour, ce n’est pas vrai dans l’entreprise. »

« Cela se discute. On a lancé un grand projet de transformation de l’entreprise et on a consulté les salariés sur la culture d’entreprise. Ce qui est ressorti, c’est la valeur de la famille. Les gens ressentent le besoin que l’entreprise soit un peu une famille. »

Relecture du livre de l’Exode

À la fin de ce débat, des membres de l’équipe, qui viennent de reprendre une petite entreprise et qui n’ont pas encore une grande expérience, ont dit combien cette discussion les confortait dans leur désir de vivre la subsidiarité avec leurs collaborateurs. Ensuite, nous avons échangé sur le récit de Moïse au buisson-ardent dans le livre de l’Exode (Ex 3, 1). Comme Moïse, nous avons du mal à avoir confiance, en nous-mêmes d’abord. Nous aimerions avoir la méthode pour vivre la subsidiarité. Voici que Dieu nous dit : « Je suis avec toi ». Comme Moïse, nous recevons une mission impossible et nous entendons cette parole : « Fais-moi confiance. » 

L’Évangile entre toutes les mains

Puis, l’équipe a lu le partage réalisé par un groupe de personnes précaires sur ce même texte. À notre grande surprise, nous avons découvert que ce groupe dit la même chose que nous : « Moïse se demande qui il est pour aller voir le Pharaon. Dieu choisit toujours des gens qui sont petits et faibles. Mais il leur dit : “Je suis avec toi”. Moi aussi, je peux être Moïse. » 

PÈRE DOMINIQUE FONTAINE, CONSEILLER SPIRITUEL DE L’ÉQUIPE EDC DE BUSSY-LAGNY (77) ET AUMÔNIER GÉNÉRAL DU SECOURS CATHOLIQUE



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