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L’exigence d’amour du prochain, nouveauté radicale de l’Evangile

18 juillet 2018 Eclairages spirituels
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Dans les rapports humains, l’évangile va apporter une nouveauté radicale en poussant l’exigence d’amour du prochain. En effet, Jésus nous enseigne : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

En e et, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle ré- compense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »1

Jésus fait ainsi de l’amour des ennemis et de la prière pour les ennemis le sommet de la perfection.

Aborder la dignité de la personne humaine, c’est donc pour un chrétien se placer d’emblée au-delà de toute perspective simplement humaniste, aussi belle soit-elle, et dépasser la perspective juive du seul amour du prochain, pour aller jusqu’à l’amour des ennemis, dont Jésus s’est fait le témoin suprême sur la croix en donnant sa vie.

Gratuité de l’Amour et don de soi sont constitutifs de la foi chrétienne. Aucun champ de la vie humaine ne doit en être écarté. Dans cet objectif, comme l’écrivait Benoît XVI dans Caritas in Veritate, le principe de gratuité et la logique du don, comme expression de fraternité, doivent trouver leur place au sein de l’activité économique normale.[Cf. Caritas in Veritate, chapitre 3]

L’amour du prochain dans le Lévitique et les épîtres de saint Paul

Dès le livre du Lévitique, le Seigneur parle à Moïse et dit : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur. Mais tu devras réprimander ton compatriote, et tu ne toléreras pas la faute qui est en lui. Tu ne te vengeras pas. Tu ne garderas pas de rancune contre les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je Suis le Seigneur » (Lv 19 1-2, 17-18). Déjà pour les juifs, ce qui fait la sainteté de l’homme, c’est de distinguer l’intolérance vis-à-vis de la faute et l’amour inconditionnel vis-à-vis de celui qui l’a commise, excluant toute haine, toute vengeance, toute rancune !

Saint Paul va plus loin, établissant chacun d’entre nous comme sanctuaire de Dieu : « Ne savez-vous pas que vous êtes un sanctuaire de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le sanctuaire de Dieu, cet homme, Dieu le détruira, car le sanctuaire de Dieu est saint, et ce sanctuaire, c’est vous. » (1Co 3 16-19)

Source : Cahier La dignité de l’homme au coeur de l’entreprise




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