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Une présidente d’équipe d'Arcachon témoigne du puissant soutien des EDC dans sa vie de dirigeante
Voici l'entretien paru dans le diocèse de Bordeaux "Eglise catholique en Gironde"
Quelques semaines après les Assises Nationales des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC), qui ont eu lieu au Havre du 18 au 20 mars dernier, le diocèse vous emmène à la rencontre de Marie-Pascale Payssé, manager en entreprise et Présidente de l’équipe EDC Saint-Louis des Abatilles. Pour cette croyante engagée, ce temps d’échange avec d’autres dirigeants est un puissant soutien. “Avec les EDC je ne suis pas seule !”, confie-t-elle.
Pouvez-vous vous présenter ?
J’ai soixante ans, je vis sur le bassin d’Arcachon depuis une dizaine d’années. Je travaille comme supply chain manager chez Smurfit Kappa, une entreprise industrielle à Biganos. J’encadre une équipe de six personnes et l’une de mes responsabilités est la gestion d’approvisionnement en papiers pour la fabrication de carton ondulé.
Pourquoi avez-vous intégré les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens ?
En tant que manager, j’avais beaucoup de questionnements. Je m’interrogeais sur la manière d’exercer mon autorité : comment trouver le juste équilibre entre les objectifs professionnels à atteindre et ma foi chrétienne ? Quelle est ma légitimité à encadrer une équipe ? Comment diriger en restant bienveillante ? Un jour j’ai eu une discussion avec le président de l’équipe des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens d’Arcachon. Il m’a expliqué le principe du mouvement. J’ai été intéressée par la démarche et j’ai aussitôt intégré une équipe. Depuis mai 2020, j’en suis la présidente.
En quoi consiste une équipe EDC ?
La pierre angulaire du mouvement, c’est l’équipe. Sur le Bassin d’Arcachon, l’équipe compte aujourd’hui douze membres, dont un conseiller spirituel, prêtre de la communauté de l’Emmanuel. Membre à part entière, celui-ci nous apporte l’éclairage de l’Évangile et nous aide dans notre rapport à notre quotidien de dirigeant. Concrètement, nous nous réunissons une fois par mois chez l’un des membres. Après avoir abordé quelques sujets d’actualité, nous effectuons un tour de table afin de déposer au cœur de l’équipe, les joies, les peines de chacun. C’est un espace d’écoute bienveillante. Nous abordons ensuite un thème, lié à la vie de l’entreprise, préparé par l’un d’entre nous. Puis chacun pose des questions, débat, échange, et partage ses expériences.
Que vous apporte ces échanges ?
Le propre du dirigeant, de l’entrepreneur et du manager est parfois de se sentir bien seul. Diriger une entreprise, manager une équipe, cela demande beaucoup d’énergie. Avec ce temps d’échange, nous avons la possibilité de partager nos coups durs de manière naturelle. L’expérience des autres, leurs remarques, leur regard extérieur, leurs encouragements m’aident à mieux discerner, à voir des options qui ne me semblaient pas évidentes au premier regard. Il n’y a que de la bienveillance et du soutien. Dès la première réunion, j’ai découvert des personnes qui m’ont acceptée pour ce que je suis. Je me suis sentie très libre de dire les choses. Les EDC me ressourcent. Je ne suis pas seule et je peux m’appuyer sur des personnes qui me comprennent. Nous échangeons sur nos expériences heureuses comme malheureuses. Enfin, ces réunions ont lieu sous le regard et la protection du Christ, je pense que cela fait la différence.
Les EDC ont-ils fait de vous une meilleure manager ?
Je ne saurais le dire. Je dirais que ma démarche a toujours été d’essayer de travailler de façon bienveillante en écoutant mes collaborateurs. Ces valeurs ont toujours fait partie de mon tempérament et de ma personnalité. Je dirais que les EDC m’aident vraiment à gérer les injonctions contradictoires, c’est-à-dire à concilier ma foi avec mes objectifs professionnels à tenir. Quand on dirige, quand on encadre, il faut aussi apprendre à dire non.
Comment parvenez vous à vivre votre foi en entreprise aujourd’hui ?
Je parle très librement de mon engagement dans ce mouvement et de ma foi. Mes collègues savent que je vais à la messe, que je fais partie d’un mouvement d’entrepreneurs et dirigeants chrétiens. Je parle autant de mes activités extra-professionnelles que de mes petits-enfants ou de ce que j’ai fait pendant le week-end.
Faut-il nécessairement être pratiquant pour intégrer un groupe EDC ?
Les chemins de foi de nos membres sont très différents. Nous ne demandons pas aux gens d’aller pointer tous les dimanches à la messe. Chacun est libre d’avoir sa propre relation avec le Christ. Être en charge d’âmes est un élément important pour intégrer une équipe. Il faut être entrepreneur, dirigeant ou manager. Nous restons aussi attentifs à ce que les futurs membres soient en chemin.
Quels sont les projets à venir pour les EDC du Bassin d’Arcachon ?
Le mouvement est très engagé dans des actions solidaires. Il nous faut agir auprès des plus faibles, nous tourner vers ceux qui pourraient avoir besoin de nous. Aujourd’hui, de nombreuses équipes notamment sur Bordeaux se sont liées à des associations, mais cela reste plus difficile à mettre en place sur le Bassin d’Arcachon. Pendant ces deux dernières années nous ne pouvions pas toujours nous réunir à cause des restrictions liées à la crise du Covid. À mes yeux, notre préoccupation était de maintenir l’équipe à flot, garder le contact et continuer nos échanges en cette période si particulière. Maintenant qu’elle est stable, nous devons sortir de notre zone de confort. Cela fait partie aussi de mon rôle en tant que présidente d’insuffler cette nouvelle dynamique.
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