Presse et communication digitale
"Travailler avec des personnes de 30 ans a été très facile"
À 25 ans j’étais trop jeune pour avoir des responsabilités À 30 ans, il fallait attendre que les anciens partent en retraite. À 40 ans, je n’étais pas directeur, j’avais raté ma carrière. À 50 ans, pour être manager, il fallait être jeune. Je suis devenue expert. À 60 ans j’étais trop âgée. On m’a donné un chèque pour que j’accepte de partir. À 60 ans, désormais disponible, une start-up qui grossissait très vite (1 200 personnes à mon arrivée) m’a contactée sur recommandation pour la création d’une direction Achat, ce que j’ai fait avec bonheur jusqu’à ma retraite.
Partie de rien avec carte blanche, j’ai pu recruter mon équipe en interne et en externe, définir la politique achats de l’entreprise et la mettre en pratique : négociation des prix, mise en place des contrats fournisseurs et des process internes etc. Mes collègues des services avec lesquels je travaillais avaient en moyenne 30 ans et évoluaient dans un univers totalement nouveau pour moi à tous points de vue. Et pourtant travailler avec eux a été très facile.
À leurs yeux j’étais expérimentée, structurante, efficace, créative, curieuse de tout. Ils disaient que mes questions judicieuses et que mes remarques les faisaient avancer et découvrir de nouvelles possibilités. Une réelle solidarité avec eux s’est mise en place et des liens forts se sont créés entre nous, liens qui durent encore malgré mon départ. Entre les deux expériences, ce qui a changé est le regard posé sur moi. Sans à priori. Même sur mon âge.
Aucun commentaire
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.