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Mettre l’homme au coeur de l’entreprise et impliquer tous les collaborateurs

01 mars 2018 Paroles de dirigeants
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Président de Schaeffler France, Marc Becker est aussi directeur général du site d’Haguenau, siège de la filiale française et première entreprise de la seconde ville du Bas-Rhin. Comment résonne en lui le thème des Assises « Oser pour une foi(s) » ? Rencontre.

« Oser » mettre l’homme au cœur de l’entreprise, voilà ce qui anime Marc Becker, dont l’ambition quotidienne est d’accompagner la transformation du monde en impliquant tous les collaborateurs. « Notre ambition d’industriel est de créer les outils qui permettront au monde de relever les défis de demain, soutient avec passion Marc Becker. Défi de l’environnement, défi de la mobilité urbaine, défi de la mobilité interurbaine, défi de la production d’énergie et cela dans une Europe où le coût du travail est le plus cher du monde. Et pour y répondre, un impératif : faire des choses que les autres ne savent pas faire.

Nous avons la chance phénoménale dans notre usine de partir d’une feuille blanche pour, de manière autonome, fabriquer un produit fini.» Pour être sans cesse dans l’innovation, tant dans la création de nouveaux produits, que dans l’amélioration des procédés de fabrication et des processus organisationnels, l’ensemble des collaborateurs doit être mobilisé. «Une entreprise n’a de valeur que la valeur de ses collaborateurs. C’est l’homme qui est la clé de la réussite. Ma responsabilité est de prendre soin de chacun, pour créer un collectif qui se sente concerné. Plus l’homme est respecté, mieux l ’entreprise marche. »

« Impliquer tous les collaborateurs dans le projet d’entreprise »

La mission de Marc Becker est de piloter le projet d’entreprise et de mettre en œuvre le plan stratégique en restant constamment en éveil pour ajuster l’organisation à la qualité totale du résultat. Il s’entoure d’un comité de direction et d’un comité de pilotage qui déclinent et organisent l’opérationnel, formalisent les postes et les compétences attendues, décrivent chaque étape de la production, définissent les critères d’évaluation de la qualité, mais surtout posent les fondations permettant la mobilisation de chacun. « Les compétences de management sont plus importantes que les compétences techniques. Nous avons à apprendre à travailler ensemble, en prenant en compte l’individualité, le talent de chacun pour asseoir un collectif performant. »

« Une organisation qui vise à impliquer tous les salariés à l’élaboration des plans stratégiques. »

Avec le comité de direction, nous mettons en place une organisation qui vise à impliquer tous les salariés à l’élaboration des plans stratégiques et à créer de l’interactivité entre les différentes entités de l’usine.» Chez Schaeffler France, l’unité de production de base est le maillon essentiel de l’organisation. Autour d’un team leader, une dizaine de collaborateurs analysent, dès leur prise de poste, les objectifs de production du jour, évaluent les résultats, les pertes éventuelles, les dysfonctionnements, à partir d’une méthode déclinée de la démarche Lean.

« Cet engagement individuel et collectif permet d’améliorer la qualité de vie au travail et la performance au service des attentes des clients. »

Cet engagement individuel et collectif permet d’améliorer la qualité de vie au travail et la performance au service des attentes des clients. «Nous sommes dans une constante recherche de nouveautés pour satisfaire le client, car, il ne faut jamais l’oublier, c’est lui qui amène l’argent indispensable à la vie et au développement de l’entreprise. Celle-ci crée de la richesse qui est partagée avec ceux qui ont investi, les actionnaires, avec les salariés et avec l’entreprise elle-même.»

Bâtir avec confiance et s’ouvrir à l’espérance

Accompagner le processus d’innovation constante de Schaeffler France, n’est pas toujours facile, mais Marc Becker trouve dans la foi une alliée précieuse. «Ma foi en Dieu et en Jésus-Christ me donnent des valeurs que je tente de mettre au cœur de l ’entreprise : se mettre debout, faire avancer un projet, mobiliser des hommes et des femmes en les respectant et en prenant soin d’eux, servir la qualité.»
 
Un système d’intéressement du salarié au résultat, par exemple, fonctionne sur la base de trois critères à atteindre : les objectifs financiers, la qualité et la sécurité au travail. Avec les instances représentatives du personnel, tout est discuté. Le choix de Marc Becker est de jouer la totale transparence. «Très concrètement, nous travaillons ensemble sur les conditions du bien-être du collaborateur : création d ’une salle de remise en forme, d ’une salle de yoga, pourquoi pas la mise en place d’une méthode de sieste rapide pour ceux qui le désirent… Mon rôle est, avec tous les acteurs de l’entreprise, d’accompagner le changement, indispensable à la pérennité de l’activité, en développant une énergie supérieure à la résistance à ce changement. Nous sommes en marche pour dépasser notre zone de confort, pour lutter contre la peur de l ’innovation. »
 
Le dialogue social n’est cependant pas tous les jours simple. Le jour où je suis venu visiter le site j’ai été accueilli par des syndicalistes qui contestaient les nouvelles dispositions du droit du travail. » En posant la question du bien-fondé d’une telle action à Marc Becker, celui-ci me répondit : « c’est une des difficultés du dialogue social qui est souvent bloqué par les barrières du politique ». Marc Becker est convaincu que sa responsabilité est de proposer une vision stratégique pour l’entreprise qui ait du sens et de communiquer en interne comme en externe pour créer l’adhésion des acteurs.

« Célébrer nos succès contribuer à construire la confiance. »

« Il faut se lancer, mettre en œuvre et avoir des résultats. Nous sommes très attentifs à célébrer nos succès car cela contribue à construire la confiance.» L’accompagnement de l’innovation, l’implication et le respect de chacun exigent un ajustement permanent. «La relecture de mon propre fonctionnement que je partage avec mon équipe EDC me permet de mieux poser le projet stratégique de l’entreprise. Mais surtout parce qu’être dirigeant n’est pas facile, que je peux être amené à faire des choix peu agréables, que je peux douter, ma foi m’ouvre à l’espérance», conclut Marc Becker.

Marc Larchet




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