Presse et communication digitale
« La recherche du bien commun ne doit laisser personne au bord du chemin »
Témoignage d’Eric Henry-Biabaud
Éric Henry-Biabaud regrette que la notion de bien commun soit difficilement comprise en entreprise. Et si Thomas apiculture se porte bien, il constate que l’environnement économique anxiogène porte au repli sur soi et à la défense des intérêts propres. Dans ce contexte, la faiblesse d’un collaborateur est considérée comme un défaut rédhibitoire qui empêche tout le monde d’avancer. Le premier réflexe n’est pas d’aider un collègue à obtenir le meilleur de sa performance mais parfois de souhaiter son départ. « La tendance est à vouloir servir l’intérêt général plutôt que le bien commun. La principale différence étant que l’intérêt général introduit une notion sacrificielle. C’est à dire qu’on peut se débarrasser des faibles au bénéfice de la majorité des forts. Alors que la recherche du bien commun ne doit laisser personne au bord du chemin. »
Éric Henry-Biabaud cherche donc à obtenir de chacun le meilleur, et non le maximum. « L’enjeu est de permettre à un collaborateur de ne pas dépasser son seuil de Peter en lui confiant des responsabilités qu’il n’est pas capable d’assumer. Les autres salariés doivent aussi comprendre que quelqu’un qui n’est pas aussi performant qu’ils le souhaitent peut avoir sa place dans l’entreprise, dès lors qu’on le destine à des tâches qu’il est capable d’assumer. Cela permet à chacun de donner le meilleur de lui-même et de s’intégrer au projet d’une société perçue comme un bien commun. Même si cela n’empêche pas les licenciements parfois inévitables. »
Aucun commentaire
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.