Fil rouge des assises 2019 de Centre-Val-de-Loire par le pasteur G. de Clermont

Chers amis, je vais donc tenter une relecture de notre journée.

C’est un peu comme une ‘corbeille de dons’, un ‘bouquet de souvenirs’ que nous emportons au terme de cette journée.

Compte-tenu des contraintes de temps, ce sera forcément partiel, subjectif, et inachevé.

—> Hissons les voiles, cap vers l’homme avec Confiance – Audace – Partage…

Les sables d’Olonne… quel lieu propice pour l’ambition de ces assises régionales. Un lieu emblématique qui invite au voyage, au départ, à l’ouverture vers le large…

Un lieu qui nous est offert ce jour pour un nouveau départ ?

Située en Vendée, ce territoire marqué de tant d’aventures humaines, cette région qui accorde tellement d’importance au ‘collectif’.

Cette région ouverte sur le Monde par son ‘Vendée Globe’, cet événement si populaire et si connu qui ouvre sur le Monde !

—> Hissons les voiles, cap vers l’homme avec Confiance – Audace – Partage…

Cette ambition, nous la portons avec l’aide de notre mouvement des EDC, autour des 3 affirmations qui nous ont été rappelées par Cyril et Marie et qui sont affichées ici :

• Comprendre et éclairer le monde
• Grandir dans la foi
• Acteurs de la transformation du monde

Une ambition que nous portons en communion avec d’autres régions qui sont rassemblées en assises régionale, comme nous : la Normandie, et Champagne-Ardenne.

Voilà notre force : nous sommes un mouvement. Et si tous les entrepreneurs du mouvement s’engagent ensemble, oui vraiment nous transformerons le monde !

—> Hissons les voiles, cap vers l’homme… Confiance – Audace – Partage…

Les voiles étaient dressées dès notre arrivée dans cette salle, avec ce beau décor : des voiles dressées vers le ciel comme des flèches d’églises qui pointent le ciel et qui inscrivent au cœur de notre rencontre la transcendance.

Ces voiles pour capter le vent et nous emmener en voyage.

Sans le vent elles ne servent à rien…

Mais pour nous, le souffle, ce n’est pas seulement le vent, c’est aussi l’Esprit, le souffle de Dieu au coeur de nos vies. Oui, pour toute cette journée, le souffle de Dieu nous a accompagnés.

Cap vers l’Homme… Mais Où est l’Homme ?

L’Homme, nous l’avons cherché avec Philippe qui nous a décrit tout ce qui vient déboussoler l’humain : le rapport à l’espace, le rapport au temps, la tyrannie du numérique etc. Où est l’Homme dans tout ça ?

Philippe nous a proposé un ‘bouquet’ de ressources. Des repères simples, concrets, quotidiens : le pari de la confiance ; le travail sur soi  (connais-toi toi-même !) ;  grandir et faire grandir ; prendre du temps pour soi et du temps pour Dieu en l’inscrivant dans son agenda ; laisser de la place à l’Autre (Dieu !) / autre (son prochain) ; se distraire, se changer les idées ; être capable de lâcher prise, c’est à dire de prendre des risques pour ‘éprouver’ ; regarder l’autre avec bienveillance (certes, l’échec est possible, l’erreur est possible : mais je le regarde tout de même avec bienveillance et je lui fais confiance).

Et, finalement, nous qui sommes chrétiens, regardons le Christ comme modèle !

– Il est la présence d’un un Dieu qui fait confiance, qui donne du temps à l’Homme, et qui le fait grandir ;

– Il est la présence d’un Dieu qui nous appelle à vivre l’émerveillement de la vie ;

– Il est la présence d’un Dieu qui permet d’oser, d’avoir confiance soi et dans l’autre pour grandir ensemble.

Grandir ensemble… 

C’est l’expérience que font les disciples avec le Christ lors de sa 3ème apparition (voir texte de Jean).

C’est l’expérience que nous avons faite avec Caroline dans cette randonnée en 3 étapes qu’elle nous a proposée.

Grandir ensemble, c’est d’abord ne pas regarder en arrière. Avec ces regards tournés vers le passé, comme les disciples qui ont tant de mal dans ce quotidien qui reprend le dessus. Deux fois déjà le Christ leur est apparu vivant et ressuscité. Mais ils ne le reconnaissent toujours pas, prisonnier de leur quotidien. Ils sont, comme ils étaient avant. Le passé ressurgit.

Le Christ est là pour les remettre en route dans la dynamique de la résurrection.

Grandir ensemble, c’est se rappeler avec la parole de Dieu que Dieu ne nous abandonne pas dans nos pêches infructueuses. Dieu est présent, même lorsque nous ne le voyons plus, même lorsque nous ne sommes plus capables de nous en rendre compte.

Et quelques fois nous avons besoin d’un proche pour le réaliser.

Comme le dit Jean Vanier : « Les chefs peuvent être tellement pris qu’ils ont besoin d’un proche qui ait une claire vision des choses ».

Oui, le Christ nous rappelle que nous avons besoin de nous ouvrir à la présence des autres.

Grandir ensemble… Parfois, dans le texte biblique, au détour d’un détail du texte se cache une merveille.

D’abord, ce mot ‘antrachia’ (mot grec utilisé 2 fois dans l’Evangile de Jean) pour dire le feu qui nous rappelle le feu auprès duquel Pierre renia le Christ. Mais qui d’entre nous pourrait en vouloir à Pierre ?

En tout cas pas le Christ ! Il se tient là à nouveau, devant le feu, pour Pierre, pour ses disciples et pour nous tous pour nous remettre en route.

Détail encore avec ces verbes au présent qui décrivent l’action de Jésus… ‘Jésus vient, prend, donne’…

Ces verbes au présents… Ce présent pour nous dire aujourd’hui que Jésus vient nous rejoindre ici et maintenant ! Jésus nous invite à vivre cette rencontre ‘ensemble’…

Mais comment pouvons-nous reconnaître la présence du Ressuscité dans notre quotidien ? Et comment les lieux de nos trahisons peuvent-ils être transformés en lieux de vie ?

Peut-être modestement dans des moments comme notre rencontre de ce jour ?

Nous en avons fait l’expérience dans la prière et dans le partage du pain (geste simple, mais tellement fraternel où se dit parfois l’essentiel, notre fraternité et notre communion).

La présence du ressuscité, nous en avons peut-être aussi fait l’expérience dans le repas de midi qui nous a permis de poursuivre nos échanges sur notre thème.

Dans l’intimité de ces échanges, dans cette amitié partagée spontanément, n’ayons aucun doute, le Christ vient nous rejoindre.

La confiance, L’audace, le partage… C’était le thème de nos échanges à Midi. Mais ce fut aussi ces merveilleux témoignages de l’après-midi.

Des acteurs, des audacieux, des courageux qui n’ont peur de rien, qui entreprennent (parfois même en créant 3 entreprises !) pour que leurs entreprises soient des lieux de partage, des communautés humaines dans lesquelles les hommes et les femmes sont la première préoccupation.

Des acteurs qui nous invitent à « Oser le Large » et « larguer les amarres » !

Et nous avons eu un exemple pratique avec Jean-Michel qui, avec son Equipe EDC, nous a présenté le « management sabbatique ». Il fallait oser, ils l’ont fait !

Avec M. Gonnord, nous avons eu le récit des innovations sociales au sein du groupe Fleury-Michon. Des initiatives sociales qui ne sont possibles qu’avec la confiance et l’engagement des salariés.

Quelque fois, il faut passer par des épreuves profondes pour redécouvrir l’essentiel, rencontrer le Christ. Et parfois ces rencontres nous mettent sur des chemins totalement imprévisibles, des rencontres qui nous aident à regarder le monde autrement.

Que s’est-il passé pour que Benoit se plonge dans la compréhension de la monnaie au point d’en explorer les mécanismes sournois et absurdes et de devenir un créateur de monnaie ? (La ‘Ğ1’… prononcer ‘le JUNE).

Oser le Large et larguer les amarres !

Merci Benoit pour ce témoignage provoquant, stimulant, plein d’humour, qui nous amène chacun à nous interroger sur la monnaie et qui replace l’Homme au cœur de l’économie.

Cap vers l’Homme, avec Confiance Audace Partage…

Tout au long de cette journée, nous avons mis le cap vers l’Homme.

Mettre le cap vers l’Humain, c’est mettre le cap vers la création de Dieu.

Lorsque nous prenons soin de l’Humain, nous prenons soin de nous-mêmes, et par là-même, nous prenons soin de la plus belle œuvre de Dieu. Nous honorons l’œuvre de Dieu !

Nous prenons soin de ce qui a le plus de prix aux yeux de Dieu :  l’Homme / l’Humain !

C’est tellement vrai que, comme le dit l’Évangile de Jean, « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a envoyé son Fils unique pour que quiconque croit en lui ne périsse pas mais reçoive la vie éternelle (Jean 3, 14).

Guillaume de Clermont