« Entreprendre pour Dieu et non pour soi-même ! »
Nathalie Joly, membre des EDC en Guadeloupe, témoigne de ce qu’elle vit à la fois comme chrétienne et comme chef d’entreprise.
1/ En quoi votre foi transforme-t-elle votre action de dirigeante ?
Ma foi transforme ma vision de l’entreprenariat classique dans la mesure où je n’entreprends pas pour moi mais pour l’autre, pour ce que je lui apporte. Il s’agit d’un entreprenariat/mission. L’objectif n’est pas de générer un maximum de profit, en espérant m’en mettre plein les poches, mais plutôt de mettre mes talents reçus au service de personnes/clients que mon engagement servira. En bonne intelligence et en connaissant pleinement la valeur du service rendu, la rentabilité et la croissance suivent de facto.
2/ Est-ce plus difficile d’être cheffe d’entreprise quand on est une femme ? Avez-vous quelques exemples concrets ?
Pour moi, non. Ce qui est réellement difficile, c’est de s’attacher des boulets au pieds en se mettant en tête qu’être une femme est plus difficile. Pour vous donner un exemple, qu’est-ce que je dirais, moi qui suis femme et en plus noire de peau. Alors là ! En fait, je ne me pose même pas la question et j’avance. Et les portes s’ouvrent parce que la compétence et la valeur ajoutée sont bien présentes. Peut-être ai-je perdu des marchés parce que je suis une femme ? C’est possible, mais je sais plus que tout que le Christ n’a pas ouvert les portes qui ne devaient pas s’ouvrir et que celles qui devaient s’ouvrir se sont ouvertes ou s’ouvriront. C’est tellement plus reposant !
3/ Quelle est, selon vous, la valeur ajoutée des femmes dans l’entreprise ?
J’ai toujours été dérangée par cette notion de femme entrepreneuse ou diriger au féminin, car je me considère avant tout comme un être humain, avant d’être une femme. De même, je considère mes clients/clientes comme mes semblables. Nous vivons dans une société qui aime opposer les humains entre eux et en tant que chrétiens, il me semble dommage de favoriser ces clivages. Cela reste mon avis.
4/ Quels conseils donneriez-vous à une femme qui souhaite entreprendre ?
D’être elle-même (ne pas vouloir sous-jouer ou surjouer une pseudo-féminité), d’être compétente et travailleuse car le travail paie toujours, d’avoir confiance en elle (ni trop, ni trop peu), et surtout d’avoir les yeux fixés sur le Christ car on ne travaille pas pour soi, mais pour aimer et servir Dieu, et par cela, sauver son âme (St Ignace de Loyola) !
5/ Que souhaitez-vous en 2023 aux femmes dirigeantes ?
Entreprenez pour Dieu et non pour vous-mêmes : vous trouverez le bon équilibre pour vos vies !
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