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La conversion écologique, thématique du dernier bureau national des EDC [Podcast RCF]

01 avril 2023 Les EDC dans les médias
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Alors que les Assises régionales se déroulent partout en France pendant les mois de mars et avril c’est d’un autre événement dont vous voulez nous parler ce matin en nous invitant à la conversion ! De quelle conversion s’agit-il ?

La conversion écologique, thématique du dernier bureau national des EDC

 « Avant de vous répondre, je veux vous dire que j’ai la chance extraordinaire, au sein des EDC, d’être membre du bureau national. Ces bureaux nationaux sont des moments importants puisqu’ils permettent de mieux se connaitre, de réfléchir à l’avenir du mouvement mais aussi de se laisser enseigner. Et c’est cette expérience-là que je voulais partager avec vos auditeurs car notre dernier BN a été d’une grande richesse pour moi.

Nous avons travaillé sur la « conversion écologique »… thème mille fois abordés et pourtant… j’ai été particulièrement touché par le propos final du père Étienne Grenet qui a publié, en 2021 le « Christ vert », un livre qui nous conduit à discerner comment les désordres environnementaux, sont les reflets et les effets de nos propres désordres intérieurs. Ce qui est frappant c’est la difficulté que nous avons, sur ce sujet de l’écologie, à poser un regard lucide sur nos résistances au changement, ainsi que sur l’avancement même de la crise environnementale. Chacun d’entre nous peut le reconnaitre : nous voyons bien que cela ne tourne pas rond et pourtant nous pouvons avoir tendance à détourner le regard… La « conversion écologique », une transformation personnelle à laquelle nous sommes appelés. Notre capacité à agir passe nécessairement par une introspection personnelle pour comprendre où s’enracine en nous cette inertie.

Les blessures de la personne comme obstacles à la conversion

N’a-t-on pas tendance à espérer dans les prouesses de la technologie pour résoudre les difficultés environnementales ?

Plusieurs constats : le premier c’est que la blessure de mon intelligence fait que je ne perçois pas les choses et que si je ne vois pas les conséquences, je n’ai pas les capacités d’agir et encore moins la volonté de faire. Le deuxième constat, c’est une forme de fatalisme car même si je perçois les choses je ne vois pas très bien ce que je peux faire. Tout le monde connait cette phrase de Bernanos qui dit : « le démon de mon cœur s’appelle à quoi bon ! »… c’est cette forme de tentation qui nous conduit trop souvent à justifier notre inaction !

N’a-t-on pas tendance à espérer dans les prouesses de la technologie pour résoudre les difficultés environnementales ?

Il y a là un piège ! la technologie n’est pas la seule réponse à la question et nous savons tous que nombre de nos écosystèmes sont déjà atteints de manière irrémédiable et qu’il faut s’attendre, demain, à vivre dans un cosmos blessé, moins hospitalier et moins riant que celui d’hier.  On ne peut pas tout baser sur le progrès, ce serait trop facile… En fait, nous souffrons d’une sorte de maladie de l’âme qui ne peut pas se soigner sans une profonde conversion personnelle qui nous permettra de nous reconnecter au vivant et d’imaginer un futur à espérer… Pour un chef d’entreprise les responsabilités sont grandes… c’est pourquoi j’invite chacun, au moment où se prépare la semaine sainte, à faire ce petit travail d’introspection et de conversion !




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