Comment vivre de la Providence ?
La Providence est-elle devenue le juste retour d’une action bien pensée du genre : « Merci Seigneur d’avoir fait ce que je pensais bon ! » ? Comment vivre de la Providence ?
Le concile Vatican II enseigne que Dieu protège et gouverne par sa providence tout ce qu’il a créé, atteignant avec force d’une fin à l’autre et disposant toutes choses avec suavité, car toutes choses sont nues et ouvertes devant ses yeux, même celles qui doivent arriver par l’action libre des créatures. La providence est l’action de Dieu dans le monde. Elle agit donc sur ce que l’on appelle le hasard, d’une manière plus ou moins visible (du « il a eu de la chance » au « c’est un miracle ! », en passant par « il est tombé bien bas » dans le cas de Job sur son tas de fumier…). La providence agit aussi par les actions de ses créatures : « Aux êtres humains, Dieu donne de coopérer librement à ses desseins. »
Pour un dirigeant, qui est formé à anticiper, à prévoir et à sécuriser, est-il possible et raisonnable de coopérer avec Dieu, en le laissant agir afin qu’il exprime sa volonté ?
Il est normal et sage d’utiliser son intelligence humaine pour poser les bons choix au sein de son entreprise afin qu’elle soit profitable et pérenne.
Mais cette intelligence est-elle éclairée par l’Esprit Saint qui nous guide et génère une vraie fécondité ? Est-il raisonnable d’avancer sur des chemins incertains et audacieux ?
Allons-nous chercher cet éclairage dans nos temps de prière ?
Nous répétons régulièrement dans le Notre Père « Que ta volonté soit faite », mais demandons-nous au Père d’être pleinement remplis de l’Esprit Saint qui fera sa volonté, avec, parfois, une audace éclairée mais imprévue ?
Sommes-nous prêts à ce que la vie centrée sur le Christ nous amène à partager nos talents, notre argent et nos ressources au-delà de ce que nos avions prévu ?
À une période où de nombreux chrétiens d’Orient quittent tout (maison, travail, amis…) pour être fidèles à leur foi, sommes- nous prêts à faire preuve d’audace, à sortir de nos conforts et être ouverts à l’idée de partager des biens auxquels nous sommes attachés ?
Ces chrétiens d’Orient, à l’image de Marie, font confiance à l’action de la Providence.
La vie de Marie n’a pas été simple et plutôt commune en apparence : elle a fait et souffert ce que font et souffrent les personnes de son état : elle a visité sa cousine Elisabeth, elle est allée se faire recenser à Bethléem, elle s’est retirée dans une étable pour accoucher, elle est retournée à Nazareth dont la persécution d’Hérode l’avait éloignée, elle a assisté à la souffrance de son Fils…
On ne peut pas dire que la providence ait été à la source d’une réussite sociale ou financière! Mais de quel pain se nourrissait la foi de Marie et de Joseph?
Qu’ont-ils découvert sous l’apparence commune des événements ? Ce qu’il y a de visible est semblable à ce qui arrive au reste des hommes, mais l’invisible que la foi découvre et démêle, n’est rien moins que la providence divine.
Laissons-nous rassurer par le « N’ayez pas peur » de Jean-Paul II. Mettons-nous en mouvement à l’appel du Pape François qui nous invite à aller dans les périphéries.
La providence nous apportera la lumière de la création, la lumière du prologue de Jean, la lumière du Christ descendant aux enfers qui éclairera en chacun de nous nos zones d’ombre, pour que, au lieu de vivre une dissolution progressive de notre personnalité, nous puissions reconstituer notre unité corps,âme et esprit.
Comme il y a un peu plus de 2 000 ans, le Christ nous appelle, nous qui sommes chrétiens et dirigeants : osons le suivre ! Il nous apportera la vie en abondance tant dans nos entreprises que dans nos vies !
équipe Laval-St Pierre
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