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Bienveillance ou bien traitance ? [Podcast RCF]

07 octobre 2023 Les EDC dans les médias
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Le concept de bienveillance est à la mode aujourd’hui au point qu’on ne parle plus que d’entreprise bienveillante, de management bienveillant, d’ambiance bienveillante… Je me méfie toujours de ces modes managériales où tout d’un coup, un mot revient sous forme d’incantation qu’il faut répéter sans cesse avec l’espoir qu’il se réalise. Développer la bienveillance dans l’entreprise, c’est plutôt une bonne chose, à la condition qu’on s’entende sur la signification du mot, oui ! Être bienveillant c’est vouloir le bien de quelqu’un… ce qui suppose un niveau d’exigence car on ne peut pas vouloir le bien de quelqu’un sans lui dire la vérité.

 

Qui dit bienveillance dit vérité !

Et la vérité, est bien souvent très dure à dire (pour le manager) et très dure à entendre (pour le managé)… On est loin d’un concept gentillet où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Il peut y avoir une tentation de dénaturer une véritable bienveillance. La bienveillance, ce n’est pas tolérer que chacun fasse ce qu’il veut quand il le veut, c’est aussi faire progresser le collaborateur en lui confiant des tâches qu’il ne serait naturellement peu enclin à faire.

La bienveillance, ce n’est pas complimenter et remercier en s’abstenant de dire ce qui ne va pas !

La bienveillance, ce n’est pas être gentil tout le temps pour ne frustrer aucun ego. Ceci étant dit, la bienveillance est un bon commencement : on sort de l’indifférence ou de cette terrible neutralité relationnelle qui n’exprime rien, qui reste indéchiffrable et entretient la suspicion. La bienveillance est le premier pas vers une confiance mutuelle, complément indispensable d’un bon sens de l’organisation.

La « bientraitance », est-ce différent de la bienveillance ?

La « bientraitance » est le nouveau concept qui commence à se répandre dans les entreprises… et qui engage par des actes celui qui veut la pratiquer. C’est bien car comme la bienveillance, elle nous conduit à respecter les personnes avec lesquelles on travaille. Mais elle nous encourage aussi à relire un livre du psychothérapeute Thomas d’Ansembourg au titre évocateur : « Cessez d’être gentil… soyez vrai ».

Une chronique RCF de Pierre Collignon.




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