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Investir dans une culture de micro-algues

19 avril 2017 Paroles de dirigeants
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« Green Value présente des projets green tech structurés comme des projets financiers, avec une perspective de rentabilité et un environnement fiscal, afin que les investisseurs acceptent de prendre un risque financier. L’objectif est de donner du sens à leur investissement.

 

Il y a 6 ans, Green Value a créé Algae, une filiale engagée directement dans un projet : la culture de micro-algues dont la composition intéresse le domaine de la nutrition. Pour chauffer les bassins de micro-algues (la spiruline par exemple), l’entreprise utilise le processus de méthanisation de lisiers. Le CO2 et la chaleur rejetés par les générateurs qui produisent de l’électricité est récupéré pour la production de ces algues tropicales qui ont besoin de carbone. Une économie circulaire que les 70 investisseurs privés n’ont pas eu de mal à comprendre pour apporter les 2,5 millions d’euros de financement nécessaires au démarrage de l’activité.

 

Green Value compte 12 personnes aujourd’hui. Après avoir fonctionné en mode start-up à la création, l’entreprise se trouve à présent face à un développement potentiellement industriel. Alors que l’entreprise devait chercher les projets au départ, elle est aujourd’hui reconnue et se trouve en capacité de choisir parmi les propositions qui lui sont faites, elle participe à des réseaux d’experts et à des comités de sélection de projets.

L’entreprise, par son objet social, est orientée vers le bien commun.

L’investissement dans la transformation de déchets en produits réutilisables l’ancre résolument dans l’économie circulaire.


Ma valeur ajoutée consiste essentiellement à transmettre l’envie de donner du sens à l’investissement, au travers d’un projet concret qui participe au développement durable et à celui d’une économie locale. La confrontation de la finance, dénuée de recherche de sens, à la crise de 2007-2008 et le détournement des investisseurs des actifs classiques, me sont apparus comme l’occasion de trouver des alternatives différentes de placement.

 

Dans mon activité, j’apprécie aussi l’importance des relations humaines et j’y perçois une autre dimension porteuse de sens et de perspectives communes. Il faut notamment faire se rencontrer l’investisseur et l’équipe qui a monté le projet retenu, favoriser l’aboutissement d’une aventure collective. Je me vois un peu comme un entremetteur de projet et d’humain.

 

Notre petite entreprise apporte le témoignage qu’il est possible de développer des projets porteurs dans une perspective écologique, où le contact, la relation humaine, l’écoute des autres sont au cœur de la démarche. »




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