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Concilier vie pro et vie perso [podcast RCF]

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Un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène, c’est l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Les sondages le confirment, en particulier pour la jeune génération, ou plus de 40% revendiquent « qu’il n’y a pas que le boulot dans la vie ! ».  Il ne faut pas opposer les générations. Même s’il est incontestable que les plus jeunes ont des aspirations que les plus anciens n’avaient pas en commençant leur vie professionnelle, il n’y a rien de nouveau ! Tous, au même âge, nous rêvions d’un travail qui avait du sens, un travail épanouissant dans lequel notre créativité serait sollicitée ou qui nous permettrait de vivre de façon équilibrée entre le bureau et la famille.

Le nouveau contexte (financiarisation des entreprises, la crise environnementale, la mondialisation…) a-t-il une influence ?

"C’est indéniable mais cela ne change pas nos aspirations profondes et il est normal que l’équilibre entre la vie professionnelle et de la vie familiale soit une aspiration fondamentale de chacun d’entre nous. J’ajoute que comme dirigeant d’entreprise, nous avons une vraie responsabilité vis-à-vis des familles de nos collaborateurs. La première d’ailleurs est de fournir à chacun un travail de qualité et de donner un salaire juste."

L'entreprise doit-elle aller jusqu’à organiser les rythmes et les temps de repos nécessaires pour que les familles se retrouvent ?

"Oui, bien sûr… valoriser la « vie familiale » implique que c’est au responsable de l’entreprise d’imaginer des adaptations utiles et nécessaires, pour laisser aux salariés le temps et les possibilités exigées par la priorité consentie à la vie familiale. Concrètement, on peut mettre en place des horaires flexibles adaptés, du travail à distance ou à temps partiel, on peut prendre en compte des engagements hors travail, des temps de repos ou de pause, etc. "

Dans cette réflexion, une attention particulière doit-elle être portée à ceux et celles qui ont en charge des enfants ou des parents âgés ou malades.

"Avec toute la délicatesse nécessaire, bien sûr, car l’employeur ne peut pas s’immiscer dans la vie personnelle de ses collaborateurs, ce sont des points particuliers qu’il faut prendre en compte.  Au lieu de devenir source de culpabilisation stérile, la prise en compte de ces situations et le soutien concret, y compris dans l’entreprise des charges de chacun peuvent devenir source d’attachement et d’intégration dans la communauté plus large du travail. Un nombre grandissant d’entrepreneurs prend conscience du fait que l’harmonie entre la vie privée et la vie professionnelle dépend du bonheur trouvé dans chacun de ces domaines, qui sont interdépendants."

Cela fonctionne dans les deux sens donc ?

"Oui parce que se sentir performant au travail, reconnu, bien à sa place, a une influence positive sur la personne dans sa vie familiale. De son côté, le bien-être familial du salarié a aussi une influence positive sur ses « performances » au travail. C’est donc un devoir moral de contribuer autant que faire se peut au bien-être matériel, physique, moral, intellectuel et spirituel des salariés. Ce fut le début de l’entrepreneuriat « social » dès le XIXe siècle. Au-delà des caricatures qu’on en a fait il reposait sur l’idée que pour chaque personne le travail, comme la vie familiale, sont des sources et des lieux de construction d’une vie heureuse. 

 

C’est donc une idée ancienne mais plus que jamais d’actualité à laquelle il faut sans cesse être attentif !"




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