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À l’école des moines, réinventer l’économie : [podcast RCF]

22 avril 2023 Les EDC dans les médias
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L’objet de la chronique de Pierre Collignon et de Patrick Longchampt du 22 avril, c’est ce livre récemment paru qui puise sa réflexion dans des ordres monastiques ou religieux multiséculaires fondés par saint Benoit, saint Bernard et Saint Ignace. « À l’école des moines, réinventer l’économie" est d’une grande actualité pour tous ceux qui s’interrogent sur la question du sens au travail, sur l’épanouissement, sur l’organisation et même sur la finalité de toute économie.

À l’école des moines, réinventer l’économie : un ouvrage est sans complexe...

L’auteur est Clémentine Périer, une jeune femme tout juste sortie d’une grande école de management et qui a de l’ambition puisque son livre s’intitule tout simplement : À l’école des moines, réinventer l’économie. L’ouvrage est sans complexe... il aborde très simplement les différentes formes d’économie monastique, la résilience des moines face aux défis contemporains, et il décrit ce modèle si original fait d’ancrage dans le local et de quête de transcendance.

Ce qui gagne à être approfondi, nous dit-elle, c'est la vision intégrale que les moines ont de l'écologie : spirituelle, environnementale, humaine, sociale…

Mais aussi l’approche holistique dans leur rapport à eux-mêmes. Car cette approche holistique consiste à prendre en compte la personne dans sa globalité plutôt que de la considérer de manière morcelée : ses dimensions physique, mentale, émotionnelle, familiale, sociale, culturelle, spirituelle. Cette posture qui vise à gagner en harmonie de vie et à trouver du sens dans le travail leur permet de créer un impact harmonieux dans tout ce qu’ils entreprennent.  

Trois principes clé : la discretio, la fécondité et l’incarnation

le premier est la discretio, qui est aussi l’art du discernement. “ Les moines doivent constamment réinterroger la règle monastique datant du 5ème siècle vis-à-vis du modèle actuel, ce qui les pousse à adopter une posture permanente d’adaptabilité, de résilience et de créativité. ” e 2e est le principe de « fécondité », qui prévaut sur la productivité : les fruits que portent un projet comptent plus que la rapidité ou l'efficacité avec lequel il est accompli.  « Les moines doivent s’attacher davantage à la gestation et à l’impact positif du projet qu’à la recherche d’efficacité » Tout cela est évidemment difficile, surtout dans un environnement hyper concurrentiel mais c’est aussi très riche… d’autant plus que le 3e principe vient le renforcer par la nécessité de « l’incarnation ».

L’incarnation c’est cette obligation, avant de théoriser ou de dogmatiser une idée ou un projet de le mettre à l’épreuve de la réalité.

C'est ce qui le rend totalement anti-bullshit ! Et nous en avons besoin à une époque où parler de sens du travail peut être galvaudé et superficiel.

 

Pour terminer, je ne saurais que recommander aux auditeurs de lire ce livre qui est plein de ressources sur une multitude de sujets et qui nous inscrit dans une vision du long terme et permet de bâtir sa maison sur le roc pour anticiper et maximiser la croissance de nos projets.




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